Des conflits de longue date entre la noblesse et les citoyens sont résolus par le Contrat de Saint Venceslas. Jusque-là, les villes considéraient le brassage de la bière comme leur gagne-pain et leur privilège. Quand les rois et les chevaliers, qui initialement refusaient le brassage de la bière en raison des dommages causés à l’honneur des armoiries, se mettent à produire et débiter de la bière, les villes se sentent menacées. Pendant 33 ans, 33 assemblées provinciales tentent, sans succès, de résoudre ce conflit, et c’est le roi Vladislas II Jagellon (1512-1516) qui devient l’arbitre dans cette affaire. Mais il n’a pas le temps de prendre de décision avant sa mort en 1516. C’est à l’époque de son successeur Louis Jagellon (1516-1526) que lors d’une assemblée après la Saint Venceslas, en 1517, les conditions pour aboutir à un accord sont réunies. C’est le “Contrat de Saint Venceslas“ qui entérine cette décision ultime, le 24 octobre 1517 grâce à l’intervention de Vilem de Perstejn.
Le droit de brasser la bière est octroyé aux trois ordres : citoyens, nobles et chevaliers. Ce droit est par la suite renforcé par le droit de débit (jus educilli) qui limite la construction de brasseries et qui ne sera supprimé que le 30 avril 1869. L’essor des brasseries artisanales des villes commence à décliner après 1547 lorsque les villes révoltées contre le règne des Habsbourgs subissent la confiscation de leurs biens. L’époque des ténèbres des brasseries débute après la Guerre de Trente ans et plus particulièrement après la Bataille de la Montagne-Blanche en 1620.